La Dame aux coquelicots géants

C’est elle, Constance de Vibraye, la Dame aux coquelicots géants. Elle voulait pour Cheverny, un été avec sa touche de couleur. Tout est arrivé comme une “speed dating” artistique. Une rencontre avec un jeune artiste de 26 ans. Alexis Boyer est un créateur de fleurs monumentales. Lorsqu’en mai 2024, il envoie à constance et à Charles-Antoine de Vibraye, son projet de coquelicots géants, le défi semble impossible à tenir. Mais Constance de Vibraye voit l’énorme impact que peut avoir ces coquelicots pour animer ses jardins.

Un mois pour leur donner vie
Alors, le banco qu’elle donne est presque irréfléchi. Et pourtant Ils sont bien là nos coquelicots géants. Juste un mois pour leur donner vie. Ils sont une cinquantaine dont certains perchés jusqu’à 6 m 50. Tout là haut au bout d’une longue tige, des pétales en verre synthétique (similaire au plexiglas) à l’aspect mat, satiné, coloré mais dotés d’une transparence et d’un effet déperlant uniques. Magnifique ! Et pied de nez aux saisons, ils sont là pour durer au moins un an.
Ce jardin aux coquelicots entre le château et l’Orangerie
D’incroyables touches de couleur parsèment maintenant le bassin du jardin des Apprentis jusqu’aux pelouses face à l’Orangerie où ces coquelicots géants ont pris racine. Voyez comme la lumière joue dans les pétales, apportant cette transparence qui rend les coquelicots géants encore plus féeriques, offrant des nuances allant de l’ambre au rubis.

Le magicien des fleurs
Ce “faiseur” de coquelicots géants c’est Alexis Boyer, un artisan d’art de 26 ans spécialisé dans les sculptures florales monumentales. Les fleurs sont en verre synthétique issu à 50 % de matériaux recyclés. Alexis a rendu possible cette création grâce à un processus et des techniques spécifiques qui permettent de teinter la matière dans la masse et de la protéger des UV. Chaque pétale précise-t-il est issu d’un travail manuel de formage et de finition, permettant d’ajouter des effets, comme les nervures. L’ensemble du processus de fabrication est artisanal et fait à la main, rendant chaque fleur unique.


Cheverny, “ce palais enchanté” !
Avec cet été qui joue au saute mouton, aller à Cheverny au cœur de la Sologne blésoise, est un “must”. Grande allée qui mène au château presque trop sobre, trop classique pour un Val de Loire tout acquis à la Renaissance. Oui, disons le tout de go, la façade, à l’appareillage de pierres en bandes horizontales, et les impressionnantes toitures d’ardoises, c’est du Hergé copie Moulinsart. Mais Hergé aurait-il pu imaginer son château entouré de coquelicots géants ?

Un château habité par ses propriétaires
Foin de Tintin dont l’exposition a dépassé depuis son ouverture, le million de visiteurs. Mais parlons de ce « palais enchanté », comme le qualifiait la Grande Mademoiselle (fille de Gaston d’Orléans). Rien n’a réellement changé. Cheverny appartient à la même famille depuis l’origine. II a toujours été habité et possède encore son ameublement et ses décorations des XVIIe et XVIIIe siècles. Château familial oui, la marquise Constance et le marquis Charles-Antoine de Vibraye habitent une aile du château. Des 3 enfants du couple (Isaure, Eugénie et Maximilien), 2 reviennent pour les vacances ou les weeks-ends. Isaure, s’est mariée en 2023 (“très glamour”), au château et habite juste à côté, à Blois.

Les quatre saisons de Cheverny
Saison de l’amour dans ce jardin qui lui est dédié ; saison que transcende avec ses coquelicots, le travail d’Alexis Boyer : “mon travail tente d’incarner une symphonie visuelle où l’amour et la lumière s’entrelacent afin de refléter notre lien intime avec la nature. Je rêve de voir naître des constellations de fleurs”. Dans ce célèbre château de la Loire ouvert 365 jours par an (dont on célèbre les 100 ans d’ouverture au public) tant d’animations, de manifestations donneraient presque le tournis. Tout s’y prête ici, le parc, la forêt, les six jardins remarquables.
Au printemps, un petit air de Hollande
D’abord au printemps avec l’incontournable spectacle des parterres de tulipes (2 bandeaux de tulipes soit 1 demi million de bulbes)*. A Cheverny on joue aussi du chapeau en mai avec un festival ( le 4e du nom en 2024). Puis en septembre, c’est le week-end-vénitien. L’automne est aussi la fête des couleurs : mélange de potirons, de coloquintes, de chrysanthèmes. Enfin, comment ne pas assister (depuis 3 décennies) au spectacle de noël aussi gourmand que féérique.
*Des tulipes Triumph qui sont plantées chaque année pour composer le célèbre ruban de tulipes. Partant à partir de la pièce d’eau, il serpente dans le parc sur 250 m de long. Une déclinaison de rouges, roses, jaunes, orangés, mauves et blancs, véritable œuvre d’art naturelle à admirer chaque printemps.
Au château de Cheverny, le temps de la vigne
C’est la grande affaire de Charles-Antoine de Vibraye. La vigne a été plantée en 2018 : 4500 pieds de sauvignon et de chardonnay pour produire chaque année (si le gel, la grêle et le mildiou ne sont pas au rendez-vous) environ les 10 000 bouteilles d’un blanc en appellation Cheverny (AOP). A quand, monsieur le marquis, le premier millésime d’un cru Château de Cheverny ?

Quand la façade de Cheverny s’illumine de rouge, de rose et de bleu
Le château de Cheverny se met à l’unisson des grandes campagnes nationales illuminant sa façade en rouge pour une sensibilisation aux cancers du sang (en septembre), en rose en octobre pour une sensibilisation au cancer du sein et en bleu en novembre pour une cause qui mobilise tout particulièrement la famille de Vibraye, le diabète de type 1. Les 3 enfants du couple, Isaure, Eugénie et Maximilien eurent à apprendre à vivre avec cette pathologie.

Cheverny, ma petite entreprise
Pour Constance et Charles-Antoine de Vibraye, Cheverny est plus qu’une petite entreprise pour un château qui accueille chaque année, près de 450 000 visiteurs. Elle emploie une quarantaine de personnes à l’année chiffre qui monte à plus de 70 en haute saison. Ici, comme antidote au convenu, rien ne semble bloquer l’imagination. Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice. Si entre châteaux (de la Loire), on se toise, on se compare voire, on se jalouse, Cheverny semble sur tous les autres avoir une longueur d’avance. Normal pour une famille qui se targue d’avoir traversé plus de 6 siècles d’histoire
Histoire de Cheverny, domaine détenu par la même famille depuis 6 siècles
Entre ces deux portraits, quatre siècles nous contemplent. Du dernier propriétaire du château de Cheverny, le marquis Charles-Antoine de Vibraye (photo prise en juillet 2024) au bâtisseur du château, Henri Hurault, comte de Cheverny en 1624, quatre siècles précisément les séparent.

Le bâtisseur, Henri Hurault comte de Cheverny en 1624

Cheverny, plus de 6 siècle d’histoire. Au départ, un vieux pressoir. À l’origine, ce lieu n’était occupé que par le vieux pressoir que possédaient les Hurault, famille de robe blésoise, au lieudit « Cheverny », à la limite des grandes forêts solognotes. La famille fut anoblie par Philippe VI de Valois au début du XIVe siècle. L’un de ses membres, Raoul Hurault, receveur général des finances de Louis XII puis de François 1er reçut du roi, en 1510, l’autorisation d’élever en lieu et place un château fortifié. Il échappera de peu à la purge décidée par le roi parmi ses financiers et ses créanciers sachant qu’il avait épousé la fille du plus célèbre d’entre eux, Beaune de Semblançay qui fut pendu. Cheverny va quitter un temps le giron des Hurault pour passer entre les mains de Diane de Poitiers (maîtresse d’Henri II). Elle y vivra une dizaine d’années avant de s’installer à Chaumont lorsqu’elle fut chassée de Chenonceau par Catherine de Médicis. Il fallut alors attendre le comte Philippe Hurault pour que la famille reprenne possession de Cheverny en 1565. Eminemment politique, il fut le chancelier des rois Henri III et Henri IV dont il devint l’un des plus précieux conseillers.
Drame de la jalousie, deux morts à Cheverny
Henri Hurault était au service d’Henri IV. II avait la réputation d’être vindicatif et jaloux au point d’avoir séquestré sa jeune épouse, Françoise Chabot, en son château fortifié de Cheverny. Les courtisans se méfiaient de lui et ravalaient habituellement leurs plaisanteries. Mais un beau jour, Henri IV prend la liberté de se railler du comte. Celui-ci, fou de rage, enfourche son cheval, gagne Cheverny et surprend sa femme dans les bras d’un autre. Son rival s’échappe, saute par la fenêtre et se brise une jambe. Hurault l’achève dans le jardin. II se présente alors devant sa femme : elle a le choix entre l’épée et le poison. Elle choisit le poison. Peu de temps après, Henri Hurault, seigneur de Cheverny, se remariera avec Marguerite. Elle sera la seconde maîtresse du château de Cheverny et deviendra le maître d’œuvre, l’âme du nouveau château.
C pour Cheverny, H pour Henri, M pour Marguerite, une belle histoire d’amour !
On doit la construction de Cheverny, le château actuel à son fils, Henri Hurault, lieutenant général de l’Orléanais et à sa seconde épouse Marguerite Gaillard de la Morinière. Tous les deux vont se lancer vers 1625 dans ce qui fut qualifié de « la merveille née de l’amour ». Marguerite, nouvelle comtesse de Cheverny, sut initier les plans du nouveau château. De cet ensemble si justement proportionné naquit l’expression d’un nouveau style, le classicisme, celui des demeures Louis XIII. Cheverny doit à la comtesse l’extrême raffinement de sa décoration, confiée en partie au peintre blésois Jean Mosnier. À son grand désespoir, Marguerite de Cheverny ne vit pas l’achèvement de son château. Elle mourut trop tôt, en 1635, laissant le comte continuer son œuvre. C’est à regret qu’il signa, seul, de leurs lettres enlacées, l’accomplissement de leur vie : C pour Cheverny, H pour Henri et M pour Marguerite. Mais le chantier était d’une telle ampleur que ce fut leur fille Elisabeth, marquise de Montglas qui achèvera la décoration intérieure.
Une lignée presque ininterrompue
Après Marguerite, la postérité ne retint que le portrait délicieusement sensuel, et signé Mignard, de Marie-Johanne de la Carre Saumery, qui orne la cheminée du grand salon. En 1764, et pour soixante ans, le château sortit de la famille Hurault. II fut acheté par le comte Jean-Nicolas Dufort de Saint-Leu, ancien introducteur des ambassades de Louis XV, qui arriva à Cheverny ruiné par les dépenses excessives d’une vie de cour à Versailles. II sera l’historien de Cheverny. À sa première visite, c’est une totale déconvenue. Il écrit, désespéré : « Le grand château composé de cinq pavillons dont deux en dômes n’ont en totalité que cinq chambres habitables. Le reste était des couloirs dans des greniers immenses. Tout était dans un abandon déplorable et mes gens, arrivés avant moi, jetaient les hauts cris … »
La Joconde à Cheverny
Après avoir traversé la Révolution sans dommage, Cheverny fut racheté en 1825, sous Charles X par Anne Denis Hurault, marquis de Vibraye, descendant direct de la branche aînée des Hurault. Les Hurault, comme les Brissac ou les Luynes, ont su, jusqu’à nos jours, conserver et préserver la propriété du château que leur famille édifia quatre siècles auparavant. Grâce à cette extraordinaire lignée, Cheverny est tel que nous l’a laissé le Grand Siècle. Enfin, période difficile quand la Seconde Guerre mondiale touche Cheverny par ricochet. Le château est réquisitionné par l’Etat pour servir d’entrepôt au mobilier national et notamment le mobilier de Cluny de 1940 à 1944. La Joconde aurait également fait un passage à Cheverny.
Pour destin, un conte de fées !
Charles-Antoine de Vibraye aurait pu être avocat et homme d’affaires. Rien ne le destinait à être marquis de Vibraye et propriétaire de Cheverny. Son sort bascule en 1968. Le marquis Philippe de Vibraye n’a pas de descendant direct. II lui faut un héritier : il choisit le premier enfant de sa nièce, la vicomtesse Hélène; Charles-Antoine de Sigalas. Cet enfant changera de nom et de père, et deviendra, au décès du marquis, huit ans plus tard, propriétaire de Cheverny. En 1994, il épouse Constance du Closel ; aujourd’hui, ils occupent l’aile droite du château. Ce descendant direct de Jean Hurault dirige aujourd’hui d’une main de maître l’entreprise Cheverny.

La chasse en héritage !
Cheverny, haut lieu de la vénerie. Comment ne pas l’évoquer à Cheverny (sujet à controverse aujourd’hui !), haut lieu de vénerie (chasse à courre) ? Donc, prenons nos précautions pour ce mode de chasse millénaire encadré par plusieurs textes de loi. Pour Cheverny, c’est d’abord un héritage. L’équipage a été fondé en 1850 ce qui en fait sans doute le plus ancien de France. On chasse exclusivement le cerf deux fois par semaine, du 1er octobre au 31 mars. Son territoire comprend non seulement la forêt de Cheverny, mais aussi la forêt domaniale de Boulogne (vers Bracieux) qui s’étend sur plus de 4000 ha. Séparée du domaine de Chambord en 1523 sur décision de François Ier, elle est gérée par l’office national des forêts avec pour objectif principal la production de chêne de qualité. L’équipage de Cheverny prélève environ 25 cerfs par an. Ils sont attribués dans le cadre du plan de chasse départemental.
Les chiens de Cheverny
Le chenil fut construit en 1850 et restauré en 2012. Les chiens de Cheverny sont issus d’un croisement du fox-hound anglais et du poitevin. En période de chasse, chaque chien mange environ 1 kg de nourriture (granulé et viande) par jour. En période normale, 400 gr leur suffisent. Les chiens disposent de toute la place nécessaire. Mais en temps d’orage par exemple, un espace plus restreint les rassure (trop d’espace augmentant leur agressivité). Le piqueux affecté au soin du chien, les connaît chacun par son nom.

Entrez dans le château de Cheverny !

Ah, puissiez vous être guidé par le plus fin connaisseur du château. Il y est à demeure. C’est le régisseur du château. Serait-il un ancien militaire ? Il en a la prestance. Serait-il un ancien préfet de discipline ? Il le fut (tout au moins, pour l’un de mes fils, Benjamin, à Loches). Mais sa vocation, sa passion, il la trouva à Cheverny au point d’y consacrer une bonne partie de sa vie. Visiter le château de Cheverny avec Renaud Boyer est un honneur.

Un escalier monumental de style auriculaire
Regardez bien : au premier étage de la façade sur cour, douze niches ovales rythment le parfait ordonnancement des fenêtres ; elles abritent les bustes de douze empereurs romains. Qui ne serait impressionné, en pénétrant dans ce château, par le monumental escalier* d’honneur à rampe droite, bordé de balustrades ? Son décor, de style auriculaire, est l’un des rares exemples en France de cette manifestation ornementale née aux Pays-Bas dans la première moitié du XVIIe siècle. Mais la pièce la plus impressionnante est sans doute la chambre du roi, d’une exceptionnelle harmonie de tonalité bleue, or et rouge, les couleurs des Hurault. Le plafond à caissons, peint par Monier, illustre l’histoire de Persée et d’Andromède. Les murs sont tendus de tapisseries des Gobelins datant de 1640.
*Le grand escalier de marbre de Moulinsart reprend trait pour trait celui du château de Cheverny. Mais point de marche cassée (seulement une imitation). Donc pas de risque à Cheverny de se briser la cheville, comme le fit le Capitaine Haddock dans l’album, Les bijoux de la Castafiore.
Cheverny et son artiste blésois, Jean Monier
Cheverny est marqué par l’extrême richesse de sa décoration qu’elle doit au Blésois Jean Monier. Il bénéficia de l’appui de la Reine Marie de Médicis qui l’avait envoyé en Italie parfaire son talent. A son retour, il décora le Palais du Luxembourg à Paris (le Sénat aujourd’hui), revint à Blois sa ville natale, avant d’exercer magnifiquement son art à Cheverny.

La chambre du roi
Somptueuse décoration de la chambre du roi avec en particulier, le plafond à caissons (scènes de l’histoire de Persée et Andromède) et les lambris (support de l’histoire de Théagène et Chariclée). Voir également le lit à baldaquin recouvert de broderies persanes datant de 1550, dans lequel a dormi le roi Henri IV



La Salle d’Armes
Comment ne pas admirer cette splendide tapisserie des Gobelins (l’enlèvement d’Hélène) jamais restaurée ? Voir aussi la magnifique cheminée à l’instar de celle du roi, ses motifs ont été peints et restaurés à la feuille d’or comme les deux amours qui semblent tenir une des rares toiles de Jean Monier : “la mort d’Adonis”. La Salle d’Armes est la plus grande pièce du château de Cheverny. Elle est restée en l’état depuis le XVIIe siècle avec un coffre de voyage ayant appartenu au roi Henri IV, des collections d’armes, des armures de tournois, une chaise à porteur Louis XV, etc.



Dans la salle d’armes : « Les Dragons de Cheverny »
C’est au XVIIIe siècle qu’un important privilège a été accordé à la famille Vibraye. C’est ainsi que les Hurault de Vibraye, au service du Roi Louis XV, associèrent leur nom à un régiment de Dragons entre 1734 et 1745. Le 10 mars 1734, Paul Maximilien Hurault, Marquis de Vibraye, devient colonel propriétaire du régiment des Dragons de Vibraye dont il entretient les chevaux et les cavaliers. C’est alors un important privilège pour une famille que de voir son nom associé à un régiment de soldats servant le Roi. Dès 1734, les Hurault de Vibraye se distinguèrent lors de la bataille de San Pietro contre les Autrichiens. Pendant dix années, le régiment servit le Roi pendant les guerres de succession de Pologne et d’Autriche au cours desquelles ils se couvrirent de gloire.
Un témoignage du long passé militaire de la famille
Mais que sait-on de ces Dragons ? Une sorte de cavaliers qui combattent à la fois à cheval avec rapidité et puissance, mais aussi à pied faisant usage de leurs armes à feu ! D’où l’analogie avec l’animal fantastique à la fois rapide et crachant le feu. Le Château de Cheverny fait découvrir ce beau régiment de cavalerie tout de rouge vêtu en exposant une fidèle reconstitution des uniformes des Dragons de Vibraye dans la Salle d’Armes, témoignage du long passé militaire de la famille. A cette occasion, le drapeau ou guidon, des Dragons de Vibraye, fidèlement reconstitué, est exposé pour la première fois au Domaine de Cheverny ! (Texte proposé par le château).
La Salle à manger du château
Salle à manger est constitués de 34 panneaux de bois, oeuvre de Jean Monier illustrant le roman espagnol de Cervantès, Don Quichotte. Le mobilier est sculpté aux armes de la famille Hurault (croix bleu azur et soleil rouge). Surmontant la table à manger de 30 convives, ce lustre hollandais du XVIIIe siècle. Voir aussi la cheminée monumentale de style néo-renaissance dorée à l’or fin et surmontée du buste du roi Henri IV.


Grand salon de Cheverny
Le grand salon, entièrement recouvert de boiseries et orné de peintures des XVIIe et XVIIIe siècle. Au dessus de la cheminée, le portrait, signé Mignard*, de Marie-Johanne de la Carre Saumery, comtesse de Cheverny. Le petit salon est décoré de tapisseries des Flandres.
*Le portraitiste d’Anne d’Autriche.

La bibliothèque qui compte plus de 2000 livres anciens
La bibliothèque du château a retrouvé son inventaire de 1767 de 140 pages. Il a été racheté en 2018 par Charles-Antoine de Vibraye. Il est composé de 6 parties : Voyages, Histoire, Mémoires, Littérature, Histoire naturelle, Poésie & Théâtre, Journaux.


Le château en ses jardins
Accès libre partout dans ces jardins extraordinaires. On en compte six ! Face à la Salle des Trophées et près du chenil, un jardin cultivé en permaculture (le jardin potager bouquetier). C’est le domaine de la marquise. Incroyable mélange d’eau, de fleurs et de légumes destinés au château (décoration), à l’Orangerie (le restaurant) et bien sûr à la famille. Autre merveille entre château et Orangerie, le jardin des apprentis, un jardin d’agrément et d’ornement, œuvre d’un chantier de réinsertion dont le nom rend hommage aux dix jeunes qui ont participé à sa création. Il occupe l’ancien emplacement d’un jardin à la française. C’est le lieu idéal pour admirer la façade nord de Cheverny. Elle a été récemment restaurée restituant l’aspect qu’avait la propriété au XVIIe siècle. Là, se trouvent des bancs, une fontaine et une pergola qui, à la belle saison, ploie sous les glycines mauves et blanches. A proximité, une nouvelle création, le Jardin sucré, initiative venue des jardiniers du château lors du deuxième confinement. Ce verger à la française compte 370 arbres et arbustes et s’étend sur un hectare. On y trouve des pommiers, cognassiers, cerisiers, kakis, figuiers et bien d’autres !

Quand Cheverny prend un petit air de mangrove !
Au bout du parc, embarquez pour la Louisiane. Un bateau électrique, qui glisse sur un canal alimenté par le petit affluent du Conon. Vision irréelle lorsque surgissent de l’eau d’immenses cyprès chauves de Louisiane dans une explosion de couleurs ! Mais à la fin de l’automne, ils vont perdre leur parure d’où leur nom de “cyprès chauve”.

Une fin d’après-midi à Cheverny
