Cathédrale de Chartres : son trésor enfin visible !

Cathédrale de Chartres, deux élégantes flèches dissemblables dominant une toiture de cuivre vert-de-grisé. La chapelle Saint-Piat édifiée au XIVe siècle, se trouve dans l’axe du chevet de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Photo © François Collombet

I/ Principale source du “trésor”, le culte de la Vierge

Le voile de la vierge, relique inépuisable de richesse

Chapelle du déambulatoire où depuis les années 2000 est exposée la relique dont la vitrine qui l'abrite a été conçue par Hubert Le Gall.
Chapelle du déambulatoire où depuis les années 2000 est exposée la relique dont la vitrine qui l’abrite a été conçue par Hubert Le Gall. A noter que les tons du reliquaire reprennent ce bleu de Chartres caractéristiques des vitraux de la cathédrale. Photo © François Collombet

Le trésor de nouveau visible dans la chapelle Saint-Piat 

Chapelle Saint-Piat entièrement restaurée est édifiée au XIVe siècle, dans l’axe du chevet de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Elle détient le Trésor de la cathédrale. Photo © François Collombet

Un trésor “recomposé”

II/ A la découverte du trésor de Chartres. Epoustouflant !

Vierge à l’Enfant à l’entrée de la chapelle Saint-Piat en pierre calcaire polychromée du milieu du XVIe siècle. Cette Vierge en ronde-bosse fut offerte à la cathédrale en hommage à Marie. Son donateur (non identifié), un chanoine, se tient agenouillé en prière. Il est reconnaissable à l’aumusse ancienne coiffure en fourrure devenue ornement qu’il tient sur le bras gauche. Photo © François Collombet

Quelques uns des trésors les plus émouvants

Chapelle Saint-Piat qui accueille le Trésor. En premier plan, cette statuette de la Vierge à l’Enfant, l’image la plus fidèle de la Vierge de Notre-Dame-Sous-terre détruite en 1793. Photo © François Collombet
Le tabernacle de Saint-Aignan. Photo © François Collombet
Couronnes de Notre-Dame du pilier et de l’Enfant (1855). Photo © François Collombet
Ex-voto venus de peuples (membres des Premières nations) de la région des Grands Lacs et des rives du Saint-Laurent. Photo © François Collombet

III/ Salle capitulaire et cette surprenante découverte !

Beignée par les couleurs vibrantes de l’artiste coréenne Bang Hai Ja, cette salle capitulaire conserve les reliefs du jubé du XIIIe siècle ainsi que les statues colonnes du Portail royal déposées dans les années 1970 (enveloppées sous des bâches blanches). Photo © François Collombet

La vision de la cathédrale de Chartres en cours de construction

Sous l’œil expert d’Irène Jourd’heuil, conservateur des monuments historiques à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) Centre-Val de Loire, l’un des quatre décors historiés d’un ensemble peint du XIVe siècle. On peut y distinguer une représentation de la cathédrale en cours de construction. Photo © François Collombet
Dominant la tour sud et la couverture médiévale de la nef anéantie par l’incendie de 1836, on découvre en particulier dans cette image l’unique représentation connue à ce jour de la flèche nord romane, disparue au début du XVIe siècle. Photo © François Collombet

Les restes du jubé médiéval, un sommet de l’art gothique !

Chapelle Saint-Piat. La salle capitulaire est dédiée à la statuaire. Pour cet ensemble fut engagé un vaste chantier de restauration y compris les verrières médiévales que sont venues enrichir les quatre baies créées par l’artiste coréenne Bang Hai Ja. Des vitraux inscrits dans la tradition chartraine avec le bleu comme couleur dominante. Photo © François Collombet
Ces reliefs polychromes illustrent ici l’Enfance du Christ faisant partis d’un monumental jubé datant des années 1230. Ici, scène de la nativité. Photo © François Collombet
Relief polychrome qui illustre les anges annonçant aux bergers la naissance de Jésus. Photo © François Collombet
Salle capitulaire, relief du jubé relatant l’enfance du Christ. Ici la présentation au temple. Photo © François Collombet
Incroyable stylisme de ces chevaux dans ce jubé médiéval. Photo © François Collombet

IV/ 2024, le millénaire de la crypte

Quelle coincidence plus symbolique pour célébrer* le millénaire de la crypte édifiée par l’évêque Fulbert (XIe siècle) que l’ouverture au public du trésor de la cathédrale ! Dans cette crypte, tout est exceptionnel, ses dimensions de plus de 220 m de long et son état de conservation. Elle est la troisième crypte au monde par sa taille. Surtout, elle servit de fondation à la cathédrale de Chartres (probablement la 7e cathédrale construite sur le même emplacement). Elle est venue envelopper le “caveau Saint-Lubin” associé à la cathédrale carolingienne dont quelques vestiges sont encore conservés sous le chœur.

*Une fête du millénaire qui se déroule du 7 septembre 2024 au 15 août 2025.

Dans cette crypte de “Fulbert”, tout est exceptionnel, ses dimensions de plus de 220 m de long et son état de conservation. Photo © Véronique Hamel
L’autel de la chapelle N.-D. de Sous-Terre est un bloc massif de pierre de Bergère. La statue que l’on voit date de 1976, copie fidèle de la statue médiévale brûlée au Moyen Âge. Photo © Véronique Hamel
Côté sud, galerie Saint Jean-Baptiste réaménagée en 2006. C’est l’espace baptismal . Au fond, le Mur de lumière de U. Zembok. (DR)
Statue de l’évêque Fulbert (1997) qui trône face à la cathédrale. Elle rend hommage à celui qui fonda à Chartres une école où on étudiait les arts libéraux. On lui doit la construction d’une basilique de style roman et la crypte actuelle de la cathédrale, cette crypte de “Fulbert” construite entre 1020 et 1024. Il était aussi, musicien, savant et hagiographe. Photo © François Collombet

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